Tuesday, May 11, 2010

OXFAM A LA SOLDE DE MONSANTO ET DU LOBBY OGM...


Lettre ouverte à Oxfam America relative à son soutien déclaré aux OGM

Une trentaine d’organisations engagées dans un mouvement global pour l'agriculture, l'environnement, et la justice sociale ont entrepris d’interpeller Oxfam America, quant à sa prise de position en faveur des biotechnologies, «présentées comme une solution viable pour lutter contre la pauvreté dans les pays en développement». Ceci sur la base d’un livre récemment publié sur le coton Bt, mais aussi du fait qu’«Oxfam America semble vouloir offrir ses bons offices comme facilitateur de recherches indépendantes sur le coton Bt en Afrique de l'Ouest».

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Chers messieurs Hobbs et Offenheiser

Membres du mouvement pour la justice économique et la souveraineté alimentaire, nous vous écrivons pour vous exprimer notre vive préoccupation quant à la récente prise de position publiée par Oxfam America en faveur des biotechnologies, présentées comme une solution viable pour lutter contre la pauvreté dans les pays en développement.

Nous avons jugé nécessaire de vous écrire non seulement en raison d'un livre récemment publié, mais aussi parce que Oxfam America semble vouloir offrir ses bons offices comme facilitateur de recherches indépendantes sur le coton Bt en Afrique de l'Ouest, avec le soutien de la Fondation Gates.

Récemment publié, « Biotechnology and Agricultural Development: Transgenic Cotton, Rural Institutions and Resource-Poor Farmers », présente les résultats d'un projet d'Oxfam-America financé par la Fondation Rockefeller. Le livre, édité par Robert Tripp, évalue les impacts socio-économiques du coton génétiquement modifié sur les petits agriculteurs en Inde, Chine, Colombie et Afrique du Sud. Bien que le livre affirme sa neutralité sur les biotechnologies, il nous apparaît très biaisé en faveur des cultures transgéniques. Sa conclusion «les cultures transgéniques offrent d'énormes possibilités», n’est pas seulement en contradiction avec plusieurs grandes évaluations menées par l'Évaluation internationale de l'Agriculture, de la science, la technologie et du développement (IAASTD) et l'Organisation des Nations Unies pour le développement (PNUD), elle ignore aussi une importante littérature scientifique sur le sujet.

En tant que collègues qui partageons les principes de la mission d'Oxfam d’«influencer les puissants pour assurer que les pauvres puissent améliorer leurs conditions de vie», nous sommes profondément troublés que l'étude et ses conclusions scientifiquement discutables (au mieux), soutiennent à tort des pratiques qui entravent plutôt qu’elles contribuent à la lutte contre la faim et la pauvreté et pour la justice sociale. La publication trahit le dynamique mouvement mondial qui défend une agriculture écologiquement durable et socialement juste, libre de tout contrôle des multinationales agro-alimentaires.

Après examen, cette publication nous paraît problématique pour les raisons suivantes, que nous avons élaborées sur cette lettre :
- Elle prétend faussement être neutre, alors qu’elle approuve les cultures génétiquement modifiées.
- Elle est incomplète et fait un usage sélectif des informations disponibles pour arriver à une conclusion favorable aux OGMs.
-Elle met l'accent sur les cultures GM comme une solution pour aider les pauvres et les petits agriculteurs a sortir de la pauvreté.

Approbation déguisée des biotechnologies

Le livre prétend avoir une position neutre sur le coton Bt et que l'étude se «place en dehors du débat polarisé. » L'auteur affirme avec force que «son focus étroit ne permet pas de juger que les cultures transgéniques soient bonnes ou mauvaises, appropriées ou inappropriées. » Pourtant, les avantages du coton Bt sont omniprésents tout au long du livre.

Par exemple: «Le coton transgénique produisant des toxines insecticides est une technologie très efficace dans la bataille pour le contrôle des dégâts dus aux ravageurs du coton», et «La technologie s'est avérée généralement efficace à fournir une protection supplémentaire contre plusieurs importants ravageurs du coton. »

Chaque chapitre présente des affirmations peu étayées, telle que celle pour l'étude de cas sur la Chine : « Le coton Bt a apporté une contribution significative à la production de coton chinois... La nouvelle technologie fournit une protection efficace contre les insectes et a permis aux agriculteurs d'accroître leur productivité. » Selon le livre, en Afrique du Sud, «La recherche a montré clairement que la technologie du coton Bt fonctionne. » Les auteurs concluent qu’en Inde « les hybrides Bt contribuent à la productivité du coton. » Même si le chapitre sur la Colombie adopte une approche plus mesurée en rapportant : «Il n'est pas possible d'attribuer la totalité des gains de productivité des producteurs de Bt à la technologie transgénique, mais il semble bien qu'elle a apporté une contribution positive à ceux qui ont été capables de l'utiliser. »

Aucune de ces réponses ne peut être considérée comme neutre. En outre, en lieu de neutralité, le peu de données prises en compte sur une question pourtant très documentée indique un parti pris évident.

Recherche incomplète utilisant les données de manière sélective

Le livre omet des données empiriques essentielles et des analyses qui, si elles étaient prises en compte, conduiraient à une conclusion largement différente sur la productivité présumée et le succès du coton Bt. De plus, chaque étude de cas présente des résultats contradictoires.

L'ouvrage cite l'expérience des Makhathini Flats, en Afrique du Sud, comme l'exemple modèle qui « a été salué comme la preuve que les cultures GM peuvent bénéficier aux petits exploitants en Afrique. » Tous les observateurs avertis savent bien que Makhathini Flats est considéré comme un village Potemkine pour l'industrie de la biotechnologie, où les lobbyistes se ruent en délégation pour visiter une poignée d'agriculteurs soigneusement entretenus avec des scripts vantant les merveilles du coton Bt. Le livre prétend que «la majorité de la littérature a rapporté des taux d'adoption impressionnante et des retombées économiques positives. »

La manière dont les auteurs sont arrivés à une telle conclusion sur le succès du coton Bt est déconcertante.

L'étude ne tient pas compte de connaissances scientifiques importantes qui arrivent à des résultats sensiblement différents. Selon une étude de cinq ans sur des agriculteurs dans le Makhathini Flats, menée par Biowatch Afrique du Sud, la majorité des petits exploitants agricoles n’ont pas bénéficié du coton Bt. En fait, dans leurs efforts pour l'achat de graines de coton Bt, dont le coût est le double du prix des semences conventionnelles, les agriculteurs ont accumulé en moyenne 1 322 $ de dette. Sur les 36 agriculteurs étudiés, quatre seulement ont réalisé un bénéfice, alors que 80 pour cent n’ont pu rembourser leurs prêts.

Une autre étude publiée en 2006, dans la revue scientifique « Revue africaine de l'économie politique », a constaté que l'adoption généralisée de la technologie OGM dans la plaine Makhatini a été le résultat de l’absence de choix pour les agriculteurs. Le taux d'adoption a été élevé dans les premières années parce que les agriculteurs n'avaient pas d'autre option - une société a fourni à la fois le crédit et les semences.

Bien que le coton Bt était censé réduire la «dépendance des agriculteurs sur les pesticides, l'étude a révélé que ce n'était pas le cas en raison de l'apparition de ravageurs secondaires, comme le jassid. Ignorant ces résultats, le livre basé sur le projet d'Oxfam conclut : «La recherche a clairement démontré que la technologie coton Bt fonctionne et que tant les grands que les petits agriculteurs peuvent en profiter. »

Le chapitre sur la Chine cite une étude de 2002 et 2004 (Huang et al), qui note : «Les enquêtes agricoles au niveau des fermes dans le nord de la Chine montrent que l'adoption du coton Bt a augmenté les rendements de coton et a permis aux agriculteurs de réduire leur utilisation d'insecticide." Les auteurs n’ont cependant pas intégré les conclusions d'une importante étude de Cornell (2006) menée conjointement avec le Center for Chinese Agricultural Policy et l'Académie chinoise des sciences.

L'étude de Cornell a montré que sept ans après la commercialisation initiale de coton Bt en Chine, les bénéfices des producteurs de coton Bt ont rapidement diminué en raison de l'apparition de ravageurs secondaires. Un autre constat est que les cultivateurs de coton Bt ont dépensé davantage pour la lutte antiparasitaire secondaires que leurs homologues conventionnels : 16 $ par hectare pour les cultivateurs de Bt, contre 5,70 $ l'hectare pour les agriculteurs non Bt.

En 2004, les cultivateurs de coton Bt gagnaient 8 pour cent de moins que les autres en raison des coûts des semences Bt qui valaient le triple des semences conventionnelles. Il convient également de noter que même avant l'adoption du coton Bt, l'utilisation des pesticides chez les agriculteurs chinois était déjà très élevée en Chine, ce qui n'augure rien de bon pour les taux actuels.

Dans le cas de l'Inde, l'étude omet d'autres résultats qui contredisent ses conclusions. Les auteurs écrivent que «l'introduction du coton Bt a coïncidé avec une augmentation des rendements de coton et de la production. » Le résumé du livre explique que "bien que le BT coton contribue à l'augmentation des rendements, son objectif initial était de réduire le besoin d'insecticides ... Les producteurs de Bt pulvérisent moins fréquemment que les producteurs non-Bt pour les bollworms... Les cultivateurs Bt font un peu moins d’applications et utilisent des quantités moindres d'insecticides... »

Dans la première semaine de mars, Monsanto, le géant de l’agriculture biotechnologique reconnut devant la Commission d'agrément génétique (Genetic Engineering Approval Committee GEAC) de l'Inde, que les contrôles de terrain du coton en saison 2009 ont montré que le bollworm rose a développé une résistance au coton génétiquement modifiés, le coton Bollgard I, dans les districts d’Amreli, Bhavnagar, Junagarh et Rajkot, dans le Gujarat.

Cet aveu confirme les résultats de 2004 atteints par des scientifiques de l'Institut central de recherche sur le coton en Inde, qui a averti du risque de résistance des ravageurs aux variétés Bt dans un article publié dans la publication de l'Académie des Sciences de l’Inde. Les auteurs ont établi un modèle théorique pour prévoir le développement de résistance à chenilles due à la surexploitation du gène cry1Ac.

Dans un récent rapport présenté au Jairam Ramesh, le ministre de l'Environnement de l'Inde, avant l'aveu de Monsanto KR Kranthi de l'Institut central de recherche sur le coton, avait averti que les chenilles développaient une résistance. Le rapport a également averti que non seulement le coton Bt est devenu inefficace, il a également conduit à la détection de certains nouveaux ravageurs jamais rencontrés en Inde, qui causent désormais d'importantes pertes économiques.

Deux publications indiennes de renom, The Hindu et India Today, ont récemment établi que la productivité du coton a chuté de 560 kg par hectare en 2007 à 512 kg en 2009. Bien que l'étude d'Oxfam a estimé que «les producteurs Bt utilisent moins d'insecticides », les deux publications indiennes ont signalé une augmentation des dépenses de pesticides par les agriculteurs de coton, de 597 crore roupies en 2002 à 791 crore en 2009.

Le chapitre sur les expériences des agriculteurs avec le coton GM colombien conclut qu’il a apporté une contribution positive à ceux qui ont été capables de l'utiliser. Cette conclusion, cependant, n'est pas étayée par les données présentées par les auteurs. D'une part, si le coton Bt a été un tel succès, pourquoi le pourcentage de terres consacrées à la production a baissé de 70% en 2005 à 40% en 2009 ?

L'étude d'Oxfam reconnaît que les semences génétiquement modifiées n’ont pas permis de réduire de manière significative les investissements en pesticides, mais affirme que «le principal avantage de la technologie semble être l'augmentation du rendement. » Pourtant l’amélioration des rendements n’est pas uniforme dans les différentes zones étudiées. Comment alors les auteurs peuvent-ils conclure que le coton BT est un succès quand ils trouvent que les besoins en insecticide sont supérieurs pour les semences OGM qui coûtent trois fois le prix des semences traditionnelles? Avec un examen plus exhaustif et objectif de la vaste littérature disponible, le livre aurait abouti à des conclusions différentes.

Le Focus sur les OGM nous détourne des vraies solutions

Nous sommes troublés par le livre basé sur le projet d'Oxfam, non seulement en raison de son soutien voilé aux biotechnologies basées sur une recherche très sélective, mais aussi parce qu'il détourne l'attention des vraies solutions pour les petits agriculteurs, qui comprennent notamment des réformes structurelles et l'agro-écologie.

Nous sommes alarmés par l'accent mis sur la promesse des cultures transgéniques et par le plaidoyer pour un soutien institutionnel accru pour faciliter la mise en œuvre de ces technologies. L'étude conclut que «les cultures transgéniques peuvent apporter une contribution importante, mais même leurs partisans les plus ardents devraient convenir que beaucoup d'autres choses doivent être en place pour que les agriculteurs puissent tirer pleinement parti de la technologie. » Ce point rate le coche dangereusement si l'objectif est de parvenir à la viabilité des petits agriculteurs et au développement agricole.

Comme nous l'avons présenté dans cette lettre, le focus étroit d'Oxfam sur la performance économique et la productivité à court terme (basé sur des données erronées et sélectives), sans prendre en compte les externalités, ignore un certain nombre de contraintes pour les agriculteurs cultivant du coton Bt. Il va à l'encontre des propres conseils d'Oxfam selon lesquels les décideurs ont besoin de deux types d'informations pour peser les cultures transgéniques: les externalités et l'impact sur les agriculteurs et l'économie agricole.

Malheureusement, l'étude se concentre exclusivement sur les rendements et les bénéfices (à l'aide de données sélectives) et « ne constitue pas une évaluation rigoureuse de l'environnement, de la santé, et des questions de genre.» Pourtant, elle se contredit. Selon son Communiqué de presse du 18 mars, une innovation telle que les cultures transgéniques n'est pas simplement une solution technique, il s'agit d'une intervention avec des conséquences sociales, économiques, et politiques. Pourtant, aucun de ces effets ne sont pesés, comme la viabilité à long terme pour les petits agriculteurs, l'impact de l'utilisation accrue des insecticides sur leur santé, leurs familles et l'écosystème, le coût élevé des semences GM, et la dépendance sur les entreprises privées pour les semences.

Le livre dit encore : «La controverse exceptionnelle engendrée par les biotechnologies agricoles nous a poussé à nous poser les mauvaises questions et à nous engager dans les mauvais débats. » Pourtant, l'étude d'Oxfam rate la cible et détourne de plus en plus l'attention des vraies solutions comme celles d'études au plus haut niveau (IAASTD et ONU).

L'étude d'Oxfam ne conteste pas les conséquences de la dépendance des agriculteurs à des semences dont les prix sont fixés par trois sociétés multinationales. D'après le service national de statistiques de l'USDA, les prix des graines de soja biotech ont plus que doublé de prix de 2001 à 2009, passant de 23,90 à 49,60 $ le boisseau. Selon un rapport de Farmer to Farmer Campaign on Genetic Engineering, les redevances payées à Monsanto pour le gène Roundup Ready dans le soya trait ont aussi presque triplé dans la dernière décennie, passant de 6,50 $ en 2000 à 17,00 $ par sac en 2009.

Le focus étroit de l’étude ignore les inégalités structurelles rencontrées par les petits agriculteurs dans les pays du Sud, telles que le subventionnement massif des entreprises de l'agrobusiness dans l'UE et aux États-Unis, la libéralisation du commerce forcée et les héritages du colonialisme. Cette étude donne le feu vert aux biotechnologies, au lieu de remettre en cause le contrôle des entreprises sur nos systèmes alimentaires. Au lieu de promouvoir une approche holistique, intégrée sur le plan écologique en fonction des systèmes agricoles où des études importantes ont montré une multitude d’avantages sociaux, économiques et environnementaux, et sont très prometteuses dans la résolution de la crise alimentaire actuelle et des effets néfastes du changement climatique, Oxfam America salue la biotechnologie.

Conclusion

L’endossement des biotechnologies par Oxfam America présente un dangereux précédent d’utilisation de la société civile par l'industrie dans sa lutte pour imposer l'adoption des cultures génétiquement modifiées, en dépit de la forte résistance dans le monde entier. Le livre repose sur les résultats des projets d'Oxfam America et cet endossement choquant des cultures transgéniques, en parfaite ignorance de la diverse et volumineuse littérature sur le sujet, porte atteinte à la relation d’Oxfam avec ses alliés de longue date et sa réputation en tant qu'organisation indépendante.

Oxfam, avec cette étude, semble avoir pris le parti des multinationales agroalimentaires qui utilisent le coton pour promouvoir les cultures OGM globalement. Le coton Bt est un cheval de Troie pour les cultures OGM à venir, y compris le sorgho, le manioc, le maïs, le riz et toutes les cultures de base dans le monde.

Cette démarche irresponsable soulève également des questions quant à savoir si le soutien d'Oxfam America aux cultures OGM est le résultat des importants financements reçus de la Fondation Rockefeller et la Fondation Bill et Melinda Gates. La Fondation Rockefeller a fourni un soutien financier pour le livre d’Oxfam America Biotechnology and Development report. En novembre 2009, Oxfam America a reçu une subvention de 491.270 $ de la Fondation Bill et Melinda Gates « pour soutenir le suivi de l'impact du coton Bacillus thuringiensis en Afrique de l'Ouest. »

Ces deux fondations sont des explicites promoteurs des biotechnologies. La Fondation Gates a des liens importants avec Monsanto, le leader de la biotechnologie, qui a utilisé le principe des 'revolving doors' (personnel qui passe successivement de l’un a l’autre) avec les fondations et les agences gouvernementales, pour effacer les obstacles et atteindre sa position actuelle de leader sur le marché. Malheureusement, historiquement et aujourd'hui encore, la recherche et le développement agro-écologique ne reçoivent qu’une fraction de ce que la RD en biotechnologie reçoit, et que cette contrat avec la Fondation Gates perpétue.

Par ailleurs, Oxfam America soutient le Global Food Security Act de 2009, aussi connu sous le nom de loi Lugar Casey, et affirme qu'elle va «améliorer la sécurité alimentaire a long terme en investissant sur le long terme dans le développement agricole. » La section 202 de la loi inclut «la recherche sur les avancées biotechnologiques appropriés aux conditions écologiques locales, notamment la technologie OGM. » Ce projet de loi donne un traitement de faveur à la biotechnologie qui est contrôlée par deux ou trois entreprises, principalement par la société Monsanto, qui a investi plus de 8,6 millions de dollars pour le lobbying au Congrès l'année dernière en vue de faire passer cette loi Lugar Casey.

Oxfam America se livre à l'industrie des biotechnologies et à leurs extensions de fondations privées. Ce faisant, l‘organisation sacrifie ceux qu'elle s'est engagée à aider, y compris les petits agriculteurs, et tous ceux qui défendent la santé, la biodiversité et l'environnement. Nous espérons qu’Oxfam America rétracte sa position sur les biotechnologies et rejoigne le mouvement global pour l'agriculture, l'environnement, et la justice unis dans le monde entier pour demander la fin de la domination des entreprises transnationales et de la contamination de notre nourriture.

Cordialement,
Ont signé :
African Biodiversity Network
African Centre on Biosafety, South Africa
Biowatch, South Africa
Bharatiya Krishak Samaj/Indian Farmers Association, India
Cathy Rutivi, IAASTD Advisory Bureau Member, Sub Saharan Africa
Center for Food Safety, US
CNOP (Coordination Nationale des organizations Paysannes/ National Coordination of Peasant Organizations), Mali
Consumers Association of Penang (CAP),Malaysia
Development Research Communication and Services Centre (DRCSC), West Bengal, India
Earthlife Africa, South Africa
Food First, US
Global Village Cameroon(GVC), Cameroon
GRABE, Benin
GRAIN, Spain
Grassroots International, US
International Development Exchange (IDEX), US
Institute for Sustainable Development, Ethiopia
Surplus People's Project, South Africa
Kalpavriksh Environmental Action Group, India
Kalanjium Unorganised Worker's Union, India
Kalanjium Women Farmer's Association, India
Kheti Virasat Mission, Punjab, India
Dr Mira Shiva, Initiative for Health , Equity and Society, Diverse Women for Diversity, India
Ndima Community Services, South Africa
PLANT (Partners for the Land and Agricultural Needs of Traditional Peoples, US
Tamilnadu Resource Team, India
Tamilnadu Women's Collective, India
The South African Freeze Alliance on Genetic Engineering (SAFeAGE), South Africa
Safe Food Coalition, South Africa
Thamizhaga Vivasayigal Sangam/Farmers Association Of Tamil Nadu, India
The Oakland Institute, US
Vandana Shiva, Navdanya, India

Source: pambazuka

OXFAM IN BED WITH MONSANTO, ROCKFELLER & BILL GATES...


An Open Letter to Oxfam America on its Stance on BiotechnologyOakland Institute, April 12, 2010

Mr. Jeremy Hobbs
Executive Director, Oxfam International
266 Banbury Road, Suite 20
Oxford OX2 7DL
United Kingdom

Mr. Ray Offenheiser
President, Oxfam America
1100 15th St., NW, Suite 600
Washington, DC 20005
United States of America

Dear Mr. Hobbs and Mr. Offenheiser:

We the undersigned, as part of the global food justice and food sovereignty movement, are writing to you to express our grave concerns with the recent position publicized by Oxfam America in support of agricultural biotechnology as a viable solution for addressing poverty faced by resource poor and subsistence farmers in developing countries. We deemed necessary to write to you not just because of a recently released book, but also because Oxfam America appears to be positioning itself as a 'good broker' for independent research on Bt cotton in West Africa with support from the Gates Foundation

Recently released, Biotechnology and Agricultural Development: Transgenic Cotton, Rural Institutions and Resource-Poor Farmers, reports on the outcome of an Oxfam-America project funded by the Rockefeller Foundation. The book, edited by Robert Tripp, assesses the socio-economic impacts of genetically modified cotton on smallholder farmers in India, China, Colombia, and South Africa. Although the book alleges its neutral stance on biotechnology, it appears very biased in favor of transgenic crops. Its conclusion "transgenic crops offer enormous possibilities" not only contradicts several major assessments conducted by the International Assessment of Agricultural Knowledge, Science and Technology for Development. (IAASTD) and the United Nations Development Program (UNDP), it also ignores a significant body of natural and social science literature on the topic. As colleagues who share the principles of Oxfam's mission to "influence the powerful to ensure that poor people can improve their lives and livelihoods," we are deeply troubled that the study and its scientifically questionable (at best) conclusions, falsely support practices that hinder rather than help efforts to save lives, end poverty, and promote social justice. The publication betrays the vibrant global movement that is demanding a more ecologically sustainable and socially just agriculture, free from corporate control.

In reviewing the publication we find it problematic for the following reasons, which we elaborate upon in this letter:

1. False advertising on appearing neutral while endorsing GM crops 2. Incomplete research using selective information to arrive at a pro-GM conclusion 3. Its focus on GM crops as a solution to help resource-poor and subsistence farmers climb out of poverty

Veiled Endorsement of Biotechnology

The book claims its neutral stance on Bt cotton and purports that the study is "located outside the polarized debate." The editor states strongly up front that "The narrow focus will not allow sweeping judgments certifying that transgenic crops are good or bad, appropriate or inappropriate." Yet judgment about the benefits of Bt cotton is pervasive throughout the book.

Conclusive statements lauding Bt cotton are made, such as, "Transgenic cotton producing insecticidal toxins is a highly effective technology in the battle to control pest damage to cotton," and "the technology has proven generally successful in providing additional protection against several important cotton pests." Each chapter features sweeping claims, such as that provided for the Chinese case study: "Bt cotton has made a significant contribution to Chinese cotton production the new technology provided effective pest control and allowed farmers to increase their productivity." According to the book, in South Africa "research has clearly shown that the Bt cotton technology works." The authors conclude that in India "Bt hybrids contribute to cotton productivity." Although the chapter on Colombia takes a more measured approach by positing that "it is not possible to attribute all of the productivity gains of Bt growers to the transgenic technology but it would certainly appear that it has made a positive contribution to those who have been able to use it." None of the above can be characterized as being neutral. Furthermore, review of a very limited volume of existing data on the topic to draw its conclusions is not neutrality, but rather indicates a clear bias.

Incomplete Research Using Selective Data

The book omits critical empirical data and analysis that would otherwise lead to a widely different conclusion about the alleged productivity and success of Bt cotton. Also the findings within each country case study are contradictory.

The book cites the Makhathini Flats experience in South Africa as the model example which "has been hailed as proof that GM crops can benefit smallholders in Africa." Most informed observers know well that Makhathini Flats is considered a Potemkin village for the biotech industry whose lobbyists swoop down in delegations to visit a handful of carefully nurtured farmers with scripts extolling the wonders of Bt cotton. The book claims, "The majority of the literature has reported impressive adoption rates and positive economic returns." How the authors arrived at such a sweeping claim of Bt cotton's success is baffling.

The study ignores significant scientific findings that arrive at a substantially different outcome. According to a five-year study of farmers in Makhathini Flats conducted by Biowatch South Africa, the majority of small-scale farmers did not benefit from Bt cotton. In fact, in their drive to purchase Bt cottonseeds-which are double the price of conventional seed-farmers amassed on average $1,322 in debt. Of the 36 farmers studied, only four made a profit, whereas 80 percent defaulted on their loans.

Another study published in 2006 in the academic journal Review of African Political Economy found that widespread adoption of GM technology in the Makhatini Flats was the result of limited choices for farmers. The adoption rate was high in the first years because farmers had no other option - one company provided both credit and seeds. Although Bt cotton was supposed to reduce farmers' dependence on pesticides, the study found that this was not the case due to the emergence of secondary pests, like jassid. Ignoring these findings, the book based on Oxfam's project concludes "Research has clearly shown that the Bt cotton technology works and that both large-scale and smallholder farmers can benefit."

The chapter on China cites a 2002 and 2004 study (Huang et al) that found that "farm-level surveys in northern China show that the adoption of Bt cotton has raised cotton yields and allowed farmers to reduce their insecticide use." The authors, however, fail to include findings from a major 2006 Cornell study jointly conducted with the Center for Chinese Agricultural Policy and Chinese Academy of Science. The team of researchers included Per Pinstrup-Andersen, the 2001 Food Prize Laureate and former Director General of IFPRI. The Cornell study found that seven years after the initial commercialization of Bt cotton in China, the profits enjoyed by Bt cotton growers quickly diminished due to the emergence of secondary pests. Another finding was that Bt cotton farmers spent more on secondary pest control as their conventional counterparts: $16 per hectare for Bt growers, versus $5.70 per hectare for non Bt farmers. By 2004, Bt cotton growers earned 8 percent less than their counterparts because GM seed cost triple the amount of conventional seed. It is also worthy to note that even before adoption of Bt cotton, pesticide use among Chinese farmers was already quite high in China, which does not bode well for current rates.

In the case of India, the study omits other findings that counter its conclusions. The authors write, "The introduction of Bt cotton has coincided with increasing cotton yields and production in the past few years." Summary of the book states, "although Bt cotton contributes to yield increases, its original purpose was to lower the requirements for insecticide use The Bt growers spray less frequently than the non-Bt growers for bollworm the Bt growers make somewhat fewer total insecticide applications and use a considerably lower quantity of insecticides ."

In the first week of March, biotech agriculture giant Monsanto admitted to the Genetic Engineering Approval Committee (GEAC) of India, that field monitoring of the 2009 cotton season showed that pink bollworm has developed resistance to its genetically modified (GM) cotton variety, Bollgard I, in Amreli, Bhavnagar, Junagarh and Rajkot districts in Gujarat. This admission verified 2004 findings of the scientists at the Central Institute of Cotton Research in India who warned of the risk of pest resistance to Bt varieties in a paper published in the Indian Academy of Science publication. The authors established a theoretical model to predict resistance development in bollworms due to overuse of the cry1Ac gene.

In a recent report submitted to Jairam Ramesh, India's environment minister before Monsanto's admission, K.R. Kranthi of the Central Institute for Cotton Research had cautioned that bollworms are developing resistance. The report also warned that not only has Bt cotton been rendered ineffective, it has also led to detection of some new pests never before reported from India, which are causing significant economic losses. Two reputable Indian publications, The Hindu and India Today, recently established that cotton productivity dropped from 560 kg lint per hectare in 2007 to 512 kg lint per hectare by 2009. While the Oxfam study found that "Bt growers make somewhat fewer total insecticide applications and use a considerably lower quantity of insecticides," the two Indian publications reported an increase in pesticide expenditure by cotton farmers from Rs. 597 crore in 2002 to Rs. 791 crore in 2009.

The chapter on Colombian farmers' experiences with GM cotton concludes "it has made a positive contribution to those who have been able to use it." This conclusion, however, is not backed by the data presented by the authors. For one, if Bt cotton was so successful, then why did the percentage of land devoted to Bt cotton production drop from 70% in 2005 to 40% by 2009? The Oxfam study admits that GM seeds did not save "farmers significant investment in insecticides," but claims that "the technology's principal advantage appears to be its yield enhancement." But higher yields were not uniform across the areas studied. How can the authors conclude BT cotton to be a success when they found higher uses of insecticides for GM seed that costs three times the price of conventional seed? With a more complete and unbiased review of the extensive literature, the book may have drawn different conclusions. Focus on GM Misses the Mark, Deflects from Real Change

We are troubled by the book based on Oxfam's project, not only because of its veiled endorsement of biotechnology based on selective data, but because it diverts attention from real solutions for smallholder and subsistence farmers: structural reform and ecologically based agriculture. We are alarmed by the emphasis on the promise of transgenic crops and advocating for greater institutional support to facilitate the technology. The study concludes that "Transgenic crops may make an important contribution, but even their most ardent supporters should agree that many other things must be in place in order for farmers to take full advantage of the technology." This dangerously misses the mark if the goal is to achieve small holder-farmer viability and agricultural development. As we've countered in this letter, the Oxfam study's narrow focus on short-term economic performance and yield productivity (based on faulty and selective data) without factoring in externalities clearly undermines any limited gains by farmers growing Bt cotton. It goes against Oxfam's own advice that policymakers need two types of information to weigh transgenic crops: externalities and the impact on farmers and the agricultural economy.

Unfortunately, the study focuses narrowly on yields and profit (using selective data) and "does not provide a rigorous assessment [of] environmental, health, and gender impacts." Yet it contradicts itself. According to its March 18th press release, "An innovation such as a transgenic crop is not simply a technical solution, it is an intervention with social, economic, and political consequences." Yet none of these effects are weighed, such as the long-term viability for small-scale farmers, the impact of increased use of insecticides on the health of farmers, their families and the ecosystem, high cost of GM seeds, and dependency on private companies for seed.

According to the book, "The exceptional controversy engendered by agricultural biotechnology has pushed us into asking the wrong kinds of questions and engaging in the wrong types of debate." Yet Oxfam America's study misses the mark and deflects growing attention from real solutions now being discussed at the highest official channels (IAASTD and the UN) to grassroots food justice communities around the world.

The Oxfam study does not challenge the consequences of resource-poor farmers' dependency on seed that is vulnerable to the vagaries of pricing set by three multi-national corporations. According to the USDA National Statistics Service, biotech soybean seeds have more than doubled in price from 2001 to 2009 from $23.90 a bushel to $49.60 a bushel. According to a report by Farmer to Farmer Campaign on Genetic Engineering, royalties paid to Monsanto for the Roundup Ready trait in soybeans has also nearly tripled in the last decade from $6.50 in 2000 to $17.00 per bag by 2009.

The study's narrow focus completely ignores structural inequalities faced by small-scale and subsistence farmers in the Global South, such as the massive subsidization of agribusiness corporations in the EU and US, forced trade liberalization policies, and legacies of colonialism. This study gives the green light to biotechnology instead of challenging corporate control over our food systems. Instead of promoting a holistic approach built on ecologically based farming systems where extensive studies have demonstrated a wide swath of environmental, social, and economic benefits that hold great promise in resolving the ongoing food crisis and the adverse impacts of climate change, Oxfam America hails biotech.

Conclusion

Oxfam America's endorsement of biotechnology sets a very dangerous precedent of being used by the industry in their struggle to force the adoption of GM crops in spite of strong global resistance. The book based on the outcome of Oxfam America's project and the shocking endorsement of transgenic crops in the face of diverse and voluminous literature countering their stance, threatens to damage Oxfam's relationship with longtime allies and its reputation as an independent organization. Oxfam, with this study, appears to be siding with corporations, who have used cotton in their efforts to promote GM crops as a whole. Bt cotton is a Trojan horse for future GM crops, including sorghum, cassava, maize, rice and all the staple crops in the world.

This reckless move also raises questions whether Oxfam America's position endorsing GM crops is a result of significant funding from the Rockefeller and the Bill and Melinda Gates Foundations. The Rockefeller Foundation provided financial support for Oxfam America's Biotechnology and Development report. In November 2009, Oxfam America received a $491,270 grant from the Bill and Melinda Gates Foundation "to support the monitoring of bacillus thuringiensis cotton impact in West Africa." These two foundations are explicit promoters of biotechnologies. The Gates Foundation has important ties with Monsanto, the leading company in the biotechnology industry, which has been using 'revolving doors' with Foundations and Government Agencies, to erase obstacles and reach its current leading position on the market. Unfortunately, historically and today, agroecological research and development receives a fraction of what biotechnology R&D receives, which this grant by the Gates Foundation perpetuates.

Furthermore, Oxfam America supports the Global Food Security Act of 2009, also known as the Lugar-Casey Act, and claims it will "improve long-term food security by investing in long-term agricultural development." The section 202 of this Act includes "research on biotechnological advances appropriate to local ecological conditions, including gm technology." This bill gives favored treatment of biotechnology that is controlled by two or three companies, mostly by Monsanto which has invested over $8.6 million in lobbying Congress last year to pass the Lugar-Casey Act.

Oxfam America is surrendering to the biotech industry and their corporate extensions and private foundations. By doing so it is selling out those it has committed to help and support, including resource-poor farmers, and all those defending health, biodiversity, and the environment. We hope Oxfam America will retract its stance on biotechnology and join the global farmer, environmental, and justice movements united around the world calling for an end to corporate domination and contamination of our food.

Sincerely,

African Biodiversity Network

African Centre for Biosafety, South Africa

Biowatch, South Africa

Bharatiya Krishak Samaj/Indian Farmers Association, India

Cathy Rutivi, IAASTD Advisory Bureau Member, Sub Saharan Africa

Center for Food Safety, US

CNOP (Coordination Nationale des organizations Paysannes/ National Coordination of Peasant Organizations), Mali

Consumers Association of Penang (CAP),Malaysia

Development Research Communication and Services Centre (DRCSC), West Bengal, India

Earthlife Africa, South Africa

Food First, US

Global Village Cameroon(GVC), Cameroon

GRABE, Benin

GRAIN, Spain

Grassroots International, US

International Development Exchange (IDEX), US

Institute for Sustainable Development, Ethiopia

Surplus People's Project, South Africa

Kalpavriksh Environmental Action Group, India

Kalanjium Unorganised Worker's Union, India

Kalanjium Women Farmer's Association, India

Kheti Virasat Mission, Punjab, India

Dr Mira Shiva, Initiative for Health , Equity and Society, Diverse Women for Diversity, India

Ndima Community Services, South Africa

PLANT (Partners for the Land and Agricultural Needs of Traditional Peoples, US

Tamilnadu Resource Team, India

Tamilnadu Women's Collective, India

The South African Freeze Alliance on Genetic Engineering (SAFeAGE), South Africa

Safe Food Coalition, South Africa

Thamizhaga Vivasayigal Sangam/Farmers Association Of Tamil Nadu, India

The Oakland Institute, US

Vandana Shiva, Navdanya, India

http://www.organicconsumers.org/articles/article_20660.cfm

MONSANTO'S GM SOYA MAY BE LINKED TO INFERTILITY AND INFANT MORTALITY


Genetically Modified Soy Linked to Sterility, Infant Mortality

"This study was just routine," said Russian biologist Alexey V. Surov, in what could end up as the understatement of this century. Surov and his colleagues set out to discover if Monsanto's genetically modified (GM) soy, grown on 91% of US soybean fields, leads to problems in growth or reproduction. What he discovered may uproot a multi-billion dollar industry.

After feeding hamsters for two years over three generations, those on the GM diet, and especially the group on the maximum GM soy diet, showed devastating results. By the third generation, most GM soy-fed hamsters lost the ability to have babies. They also suffered slower growth, and a high mortality rate among the pups. And if this isn't shocking enough, some in the third generation even had hair growing inside their mouths—a phenomenon rarely seen, but apparently more prevalent among hamsters eating GM soy.

The study, jointly conducted by Surov's Institute of Ecology and Evolution of the Russian Academy of Sciences and the National Association for Gene Security, is expected to be published in three months (July 2010)—so the technical details will have to wait. But Surov sketched out the basic set up for me in an email.

He used Campbell hamsters, with a fast reproduction rate, divided into 4 groups. All were fed a normal diet, but one was without any soy, another had non-GM soy, a third used GM soy, and a fourth contained higher amounts of GM soy. They used 5 pairs of hamsters per group, each of which produced 7-8 litters, totally 140 animals.

Surov told The Voice of Russia, "Originally, everything went smoothly. However, we noticed quite a serious effect when we selected new pairs from their cubs and continued to feed them as before. These pairs' growth rate was slower and reached their sexual maturity slowly."

He selected new pairs from each group, which generated another 39 litters. There were 52 pups born to the control group and 78 to the non-GM soy group. In the GM soy group, however, only 40 pups were born. And of these, 25% died. This was a fivefold higher death rate than the 5% seen among the controls. Of the hamsters that ate high GM soy content, only a single female hamster gave birth. She had 16 pups; about 20% died. Surov said "The low numbers in F2 [third generation] showed that many animals were sterile."

The published paper will also include measurements of organ size for the third generation animals, including testes, spleen, uterus, etc. And if the team can raise sufficient funds, they will also analyze hormone levels in collected blood samples.

Hair Growing in the Mouth

Earlier this year, Surov co-authored a paper in Doklady Biological Sciences showing that in rare instances, hair grows inside recessed pouches in the mouths of hamsters.
"Some of these pouches contained single hairs; others, thick bundles of colorless or pigmented hairs reaching as high as the chewing surface of the teeth. Sometimes, the tooth row was surrounded with a regular brush of hair bundles on both sides. The hairs grew vertically and had sharp ends, often covered with lumps of a mucous."


At the conclusion of the study, the authors surmise that such an astounding defect may be due to the diet of hamsters raised in the laboratory. They write, "This pathology may be exacerbated by elements of the food that are absent in natural food, such as genetically modified (GM) ingredients (GM soybean or maize meal) or contaminants (pesticides, mycotoxins, heavy metals, etc.)." Indeed, the number of hairy mouthed hamsters was much higher among the third generation of GM soy fed animals than anywhere Surov had seen before.

Preliminary, But Ominous

Surov warns against jumping to early conclusions. He said, "It is quite possible that the GMO does not cause these effects by itself." Surov wants to make the analysis of the feed components a priority, to discover just what is causing the effect and how.

In addition to the GMOs, it could be contaminants, he said, or higher herbicide residues, such as Roundup. There is in fact much higher levels of Roundup on these beans; they're called "Roundup Ready." Bacterial genes are forced into their DNA so that the plants can tolerate Monsanto's Roundup herbicide. Therefore, GM soy always carries the double threat of higher herbicide content, couple with any side effects of genetic engineering.Years of Reproductive Disorders from

GMO-Feed

Surov's hamsters are just the latest animals to suffer from reproductive disorders after consuming GMOs. In 2005, Irina Ermakova, also with the Russian National Academy of Sciences, reported that more than half the babies from mother rats fed GM soy died within three weeks. This was also five times higher than the 10% death rate of the non-GMO soy group. The babies in the GM group were also smaller and could not reproduce. In a telling coincidence, after Ermakova's feeding trials, her laboratory started feeding all the rats in the facility a commercial rat chow using GM soy. Within two months, the infant mortality facility-wide reached 55%.

When Ermakova fed male rats GM soy, their testicles changed from the normal pink to dark blue!

Italian scientists similarly found changes in mice testes (PDF), including damaged young sperm cells. Furthermore, the DNA of embryos from parent mice fed GM soy functioned differently.

An Austrian government study published in November 2008 showed that the more GM corn was fed to mice, the fewer the babies they had, and the smaller the babies were.

Central Iowa Farmer Jerry Rosman also had trouble with pigs and cows becoming sterile. Some of his pigs even had false pregnancies or gave birth to bags of water. After months of investigations and testing, he finally traced the problem to GM corn feed. Every time a newspaper, magazine, or TV show reported Jerry's problems, he would receive calls from more farmers complaining of livestock sterility on their farm, linked to GM corn.

Researchers at Baylor College of Medicine accidentally discovered that rats raised on corncob bedding "neither breed nor exhibit reproductive behavior." Tests on the corn material revealed two compounds that stopped the sexual cycle in females "at concentrations approximately two-hundredfold lower than classical phytoestrogens."

One compound also curtailed male sexual behavior and both substances contributed to the growth of breast and prostate cancer cell cultures. Researchers found that the amount of the substances varied with GM corn varieties. The crushed corncob used at Baylor was likely shipped from central Iowa, near the farm of Jerry Rosman and others complaining of sterile livestock.

In Haryana, India, a team of investigating veterinarians report that buffalo consuming GM cottonseed suffer from infertility, as well as frequent abortions, premature deliveries, and prolapsed uteruses. Many adult and young buffalo have also died mysteriously.

Denial, Attack and Canceled Follow-up

Scientists who discover adverse findings from GMOs are regularly attacked, ridiculed, denied funding, and even fired. When Ermakova reported the high infant mortality among GM soy fed offspring, for example, she appealed to the scientific community to repeat and verify her preliminary results. She also sought additional funds to analyze preserved organs. Instead, she was attacked and vilified. Samples were stolen from her lab, papers were burnt on her desk, and she said that her boss, under pressure from his boss, told her to stop doing any more GMO research. No one has yet repeated Ermakova's simple, inexpensive studies.
In an attempt to offer her sympathy, one of her colleagues suggested that maybe the GM soy will solve the over population problem!Surov reports that so far, he has not been under any pressure.

Opting Out of the Massive GMO Feeding Experiment

Without detailed tests, no one can pinpoint exactly what is causing the reproductive travesties in Russian hamsters and rats, Italian and Austrian mice, and livestock in India and America. And we can only speculate about the relationship between the introduction of genetically modified foods in 1996, and the corresponding upsurge in low birth weight babies, infertility, and other problems among the US population. But many scientists, physicians, and concerned citizens don't think that the public should remain the lab animals for the biotech industry's massive uncontrolled experiment. Alexey Surov says, "We have no right to use GMOs until we understand the possible adverse effects, not only to ourselves but to future generations as well. We definitely need fully detailed studies to clarify this. Any type of contamination has to be tested before we consume it, and GMO is just one of them."

SOYA OGM LIE A L'INFERTILITE ET A LA MORT PREMATUREE DES NOUVEAUX NES...


OGM: l’étude russe qui pourrait «déraciner» une industrie

par Sebastien Portal

Mondialisation.ca, Le 30 avril 2010

En 2009, près de 3% des terres agricoles étaient couvertes d'OGM avec 134 millions d'hectares, selon l'ISAAA qui chaque année fait état des cultures des plantes transgéniques dans le monde. Et le dossier des OGM alimentaires - dont de très nombreuses pages restent encore floues à ce jour - pourrait bien s'alourdir prochainement alors qu'une nouvelle pièce en provenance de Russie est sur le point d'y être ajoutée.

Celle-ci prend la forme d'une étude, dont les résultats les plus frappants viennent d'être présentés à la presse en Russie dans le cadre de l'ouverture dans ce pays des Journées de Défense contre les Risques Environnementaux. Elle est même évoquée par Jeffrey Smith, fondateur de l'Institute for Responsible Technology aux Etats-Unis et auteur de référence dans le monde des OGM avec notamment son ouvrage Seeds of Deception (littéralement « les semences de la tromperie ») publié en 2003.

Menée conjointement par l'Association Nationale pour la Sécurité Génétique et l'Institut de l'Ecologie et de l'Evolution, cette étude russe a duré deux ans avec pour cobaye des hamsters de race Campbell, une race qui possède un taux de reproduction élevé. Ainsi, le Dr Alexey Surov et son équipe ont nourri pendant deux ans et d'une manière classique les petits mammifères, à l'exception près que certains d'entre eux ont été plus ou moins nourris avec du soja OGM (importé régulièrement en Europe) tolérant à un herbicide.

Au départ, quatre groupes de cinq paires (mâles / femelles) ont été constitués : le premier a été nourri avec des aliments qui ne contenaient pas de soja, le second a quant à lui suivi un régime alimentaire qui comportait du soja conventionnel, le troisième a été alimenté avec en complément du soja OGM et enfin le quatrième groupe a eu des plateaux repas dans lesquels la part de soja transgénique était encore plus élevée que dans ceux du troisième.

A la fin de cette première phase, l'ensemble des quatre groupes a eu en tout 140 petits. L'étude s'est poursuivie dans une deuxième phase par la sélection de nouvelles paires issues de chacun de ces premiers groupes. Et dans la logique du déroulement, les nouvelles paires de la deuxième génération ont elles aussi eux des petits, créant de fait la troisième et dernière génération de cobayes.

Ainsi, il y a eu au final 52 naissances parmi les spécimens de troisième génération qui n'ont pas consommé du tout de soja, 78 parmi ceux qui ont consommé du soja conventionnel. Mais le troisième groupe, celui qui a été nourri avec du soja OGM, n'a eu que 40 petits, dont 25% sont morts. Et pire, dans le groupe qui a mangé le plus de soja génétiquement modifié, une seule femelle a réussi à donner naissance, soit 16 petits au total dont 20% sont finalement morts. Ainsi, à la troisième génération, les hamsters qui, pour les besoins de l'étude ont eu dans leur menu une part importante de soja OGM, n'étaient plus capables de se reproduire...

Mais une autre surprise de taille a été observée : certains de ces hamsters issus de la troisième génération se sont retrouvés avec des poils... dans la bouche, un phénomène d'une extrême rareté.

Quelles conclusions peut-on tirer de cette expérience ? A ce stade, aucune, comme le reconnaissent eux-mêmes les scientifiques qui ont fait ces observations. D'ailleurs, leur étude qui doit être rendue public dans ses détails en juillet prochain, ne pourra être reconnue comme valide uniquement dans la mesure où elle sera publiée dans une revue scientifique internationale avec un comité de relecture par des pairs. Cependant, même si cette récente étude ne permet pas de tirer de conclusions définitives, elle pourrait avoir un impact non-négligeable dans l'approche globale des OGM agricoles qui sont aujourd'hui consommés dans le monde par des millions d'animaux d'élevage et d'être humains depuis leur avènement en 1996. Car en effet, pouvoir effectuer une étude d'une durée aussi longue (deux ans) est tout à fait rare tant les semenciers qui en font la promotion veillent au grain, de peur que l'étude en question ne soit pas en leur faveur : « Des scientifiques qui découvrent que des OGM provoquent des effets inattendus sont régulièrement attaqués, tournés en ridicule, voient leurs crédits de recherches stoppés, et sont mêmes renvoyés », explique Jeffrey Smith dans son billet repris notamment par The Huffington Post et qui évoque l'étude du Dr Surov et de son équipe en Russie. Et pouvoir effectuer des tests pendant deux ans est d'importance capitale selon les associations écologistes. Celles-ci estiment que deux ans représentent une durée suffisante pour mesurer les effets chroniques d'un produit ou d'une molécule, et donc d'un pesticide. Or, jusqu'à présent, les plantes OGM qui sont consommés dans le monde sont dans une très large majorité des plantes qui accumulent dans leurs cellules un ou plusieurs pesticides (soit par absorption extérieure soit par une production permanente). De plus, les études de plus de trois mois sur des mammifères (généralement des rats) nourris à ces OGM-pesticides (de première génération) sont toutes aussi rares. C'est pourquoi des « lanceurs d'alerte » (l'équivalent français du terme « whistle blowers », littéralement ceux qui soufflent dans le sifflet) dénoncent régulièrement cette situation et demandent à ce que les OGM agricoles soient évalués comme des pesticides à part entière.

Autre grand problème : les organismes d'évaluation se basent toujours sur des études faites par ou pour les semenciers et ne possèdent pas de moyens financiers suffisants pour effectuer eux-mêmes des expertises ou contre-expertises. A ce jour, les évaluations d'OGM conduites et financées grâce à des fonds publics se comptent sur les doigts d'une seule main.

Selon Jeffrey Smith, l'étude du Dr Surov et de son équipe pourrait bien « déraciner » une industrie qui vaut plusieurs milliards de dollars. L'affaire est donc à suivre, mais quoi qu'il en soit, depuis l'introduction en 1996 dans l'environnement et dans la chaîne alimentaire de produits agricoles transgéniques (issus de semences dans lesquelles y sont ajoutées un ou plusieurs gênes étrangers afin de conférer à la plante une propriété spécifique), les risques qui y sont liés restent encore très largement inconnus car très peu observés faute d'études suffisamment longues et indépendantes, mais aussi à cause du refus des semenciers de publier leurs propres études (sauf sous la contrainte juridique) pour des raisons de stratégies industrielles et commerciales.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le principe de précaution dans ce domaine semble effectivement illusoire alors que les incertitudes scientifiques qui demeurent devraient justement le mettre au cœur du processus d'évaluation. Et d'ailleurs, on peut même supposer que cette absence de précaution large et de manque de transparence vis-à-vis du public nuisent par la même occasion aux OGM agricoles expérimentaux (de seconde génération) qui ne peuvent pas être évalués dans les meilleures conditions puisque ceux qui sont actuellement sur le marché ne l'ont été que partiellement (le proverbe de la « charrue avant les boeufs»...). Car l'ennui au fond c'est que nous tous, les consommateurs, sommes au bout de cette chaîne alimentaire: alors finalement dans l'histoire, qui sont réellement les cobayes?

ECHEC DU COTON BT DE MONSANTO EN INDE


INDE – Monsanto admet l’échec d’une variété de coton Bt : pour mieux vendre la suivante ?

par Eric MEUNIER, mars 2010

http://www.infogm.org/spip.php?article4377

Dans une lettre adressée au Comité indien d’Approbation du Génie Génétique (GEAC), Monsanto reconnaît que son coton transgénique Bt Bollgard I n’est plus efficace contre un ver du coton qu’il était pourtant sensé tuer. Et en profite pour vanter la deuxième génération : le coton transgénique Bt Bollgard II.

Le coton Bt Bollgard I a été autorisé en 2002 et est cultivé dans neuf Etats indiens. Après huit années de commercialisation, Monsanto annonce avoir détecté une déficience pour ce coton Bt, modifié par transgénèse pour exprimer la toxine insecticide Cry1Ac : des vers roses de la capsule du coton [1] sont devenus résistants à la toxine produite par ce coton Bt. La résistance a été découverte suite à des essais en champs conduits par Monsanto dans quatre comtés (Amreli, Bhavnagar, Junagarh et Rajkot) de l’Etat du Gujarat en 2009, essais réalisés afin d’évaluer l’efficacité de ce coton Bollgard I.

Pour l’entreprise, la résistance au coton Bollgard I est « naturelle et même attendue » [2]. Non pas que ce coton soit intrinsèquement mauvais, mais, selon Monsanto, à cause des agriculteurs indiens qui d’une part, n’auraient pas respecté les zones refuges requises pour ce type de culture et d’autre part, auraient cultivé du coton Bollgard I avant même qu’il soit autorisé par le gouvernement indien... D’où venait-il ? L’entreprise est muette sur cette question, mais Inf’OGM avait déjà rapporté la commercialisation de coton Bt par Navbharat Seed et non par Monsanto, cette dernière ayant obtenu la reconnaissance de son brevet sur ce coton en décembre 2004 [3].

Mais face à cet « échec » du coton Bollgard I, Monsanto rappelle disposer d’ores et déjà du coton Bollgard II, « plus efficace », précise-t-elle. Et c’est dans cette volonté de commercialiser en priorité ce coton Bollgard II que se trouve la véritable motivation de Monsanto à reconnaître publiquement le défaut de son premier coton, selon Devinder Sharma, du Forum sur les Biotechnologies et la sécurité Alimentaire [4]. Le Bollgard II, commercialisé depuis 2006 en Inde, contient deux protéines toxiques et non plus une seule : Cry1Ac et Cry2Ab. Selon un article du Times of India [5], une note interne du ministère de l’Environnement confirme que Monsanto « ne serait pas très encline à continuer avec ce coton monotransgénique (la variété actuelle Bollgard I), une décision de justice lui imposant de vendre cette variété de coton Bt à un prix plus bas ». Cette décision de 2006 limite le prix du kilo de semences à 7,2 euros [6] alors que le coton Bollgard II était vendu à plus de 16 euros le kilo en 2007 [7] !

Enfin, K.R. Kranthi, directeur de l’Institut Central de recherche sur le Coton (CICR), considère que le principal problème n’est pas tant l’apparition de résistance chez les vers roses de la capsule – il questionne d’ailleurs l’interprétation des résultats des essais menés par Monsanto dans le Gujarat - que l’apparition d’autres parasites sur les cultures de coton, parasites qui n’étaient pas présents avant et qui sont apparus « par coïncidence après l’introduction du coton Bt » [8].
Le coton Bt Bollgard est depuis 2002 l’objet de nombreuses controverses en Inde. Des controverses qui ne portent pas seulement sur le développement de résistance à la toxine par les organismes cibles. En 2009, l’organisation Navdanya publiait un rapport dans lequel elle affirmait que « le coton Bt rend les sols non fertiles en réduisant l’activité microbienne » [9]. En 2008, on apprenait que, dans la région de Vidarbha (Etat du Maharashtra), le coton Bt avait été détruit à 60% par une maladie causée par un champignon, après avoir été sujet à une attaque de pseudococcine (une cochenille) [10].

[1] Pectinophora gossypiella ou pink bollworm en anglais

[2] http://www.monsanto.com/monsanto_to...

[3] cf. Inf’OGM n°66, juillet 2005, INDE - Semences piratées de coton Bt

[4] http://indiatoday.intoday.in/site/S...

[5] http://timesofindia.indiatimes.com/...

[6] http://www.hindu.com/2006/06/06/sto...

[7] http://www.thehindubusinessline.com...

[8] http://business.rediff.com/report/2...

[9] cf. Inf’OGM ACTU n°19, avril 2009, INDE – Le coton Bt « tue » les sols selon l’association écologiste Navdanya

[10] cf. Inf’OGM ACTU n°15, décembre 2008, INDE - L’échec du coton Bt est-il responsable des suicides d’agriculteurs ?