Thursday, June 11, 2009

OGM: DANGERS POUR LA SANTE HUMAINE!


Une étude indépendante pointe le danger de la nourriture génétiquement modifiée

Rejetée par les médias et l'industrie biotechnologique

par Joel Bleifuss et Ben Lilliston et Karen Charman

source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=3672

2 novembre 2006

« Non aux petites pommes de terres (génétiques) »

Par Joel Bleifuss, le 10 janvier 2000

In These Times -- inthesetimes.com

En 1998, Arpad Pusztai, un chercheur de Rowett Research Institute à Aberdeen en Ecosse, a réalisé la première étude indépendante, non sponsorisée par l'industrie, en analysant la nourriture génétiquement modifiée (GM) et ses effets sur les mammifères. L'étude avait été entreprise pour déterminer si les gènes raccordés eux-mêmes pouvaient être préjudiciables aux mammifères qui les ingèrent. Toutefois, les données préliminaires de l'étude suggèrent quelque chose d'encore plus effrayant. Le processus de modification génétique effectif lui-même peut endommager les systèmes immunitaires et digestifs des mammifères.

L'étude de Pusztai constata que les rats nourris de pommes de terre transgéniques (où un gène d'une autre espèce a été inclus) montraient des organes endommagés, l'épaississement de l'intestin grêle, et un mauvais développement cérébral. Les pommes de terre transgéniques utilisées dans l'étude avaient été modifiées pour contenir de la lectine, une protéine agglutinante du sucre, afin de rendre les plantes résistantes aux parasites. Les réactions défavorables se sont seulement produites dans le groupe qui a été alimenté en pommes de terre transgéniques. Le groupe de contrôle, nourri de pommes de terre simplement mélangées à de la lectine provenant de la même source, était normal.

Ces résultats indiquaient que les réactions défavorables n'avaient pas été provoquées par la lectine supplémentaire, mais par le processus d'ingénierie génétique lui-même. « Tout le matériel GM utilisé actuellement a été créé en utilisant essentiellement la même technologie, » a dit Pusztai au Sunday Herald, « S'il y a vraiment un problème, il ne concernera pas seulement les pommes de terre, mais probablement tous les autres transgéniques. »


En août 1998 Pusztai est apparu dans l'émission télévisée britannique The World in Action (le monde en action) pour un reportage sur les résultats de son étude. Afin d'essayer d'apaiser le tumulte public qui en a résulté, Philip James, le directeur de Rowett Research Institute (qui avait approuvé l'apparition de Pusztai à la TV) a dit que la recherche n'avait pas existé. Il a viré Pusztai, dissous son équipe de recherche, saisi les données, et stoppé six autres projets semblables. Il s'avéra plus tard que Monsanto, une firme US de pointe en biotechnologie, avait donné à Rowett Institute une subvention de 224.000 dollars avant l'interview de Pusztai et son licenciement consécutif.

L'évidence de soutenir la légitimité de la recherche de Pusztai s'est fait jour. La recherche que James prétendait ne pas exister se révéla [véridique] lors d'un audit interne. Plus tard, le Lancet, le prestigieux journal médical britannique, a publié un document soutenant la recherche, que Pusztai avait collaboré à écrire et revu par des pairs. Le Prince Charles a commencé à remettre en cause la sûreté de la nourriture GM sur son site Internet et il s'est fait l'allié de Pusztai. Charles a écrit un article dans le Daily Mail exprimant des préoccupations sur la carence en recherche préliminaire de sûreté sur la nourriture GM.

En 1992, la Food and Drug Administration (FDA, agence US de la nourriture et de la drogue) avait estimé que la nourriture GM était dans la plupart des cas « identique ou semblable dans l'ensemble aux substances ordinairement trouvées dans la nourriture », et qu'elle n'exigeait donc pas de subir des tests spécifiques de sécurité avant introduction sur le marché. La politique de la FDA était en décalage dramatique, à l'opposé des exigences grâce auxquelles les compagnies prouvent de longue date la sûreté de leurs produits. Rebecca Goldburg du Environmental Defense Fund (fond de défense environnementale) dit, « La politique de la FDA favorise résolument les fabricants de nourriture aux dépens de la protection du consommateur. »

Selon l'écrivain Ben Lilliston, aucune recherche indépendante ou sponsorisée par le gouvernement concernant les effets de la nourriture GM sur les mammifères n'est faite maintenant au Royaume-Uni ou aux USA. Pusztai a écrit dans le Lancet, « Ces expériences doivent être répétées. Nous serions heureux de rendre service. Ce n'était pas nous qui avions arrêté le travail. »

No comments: