Saturday, July 05, 2008

L'Afrique et le neo-colonialisme au 21eme siecle...

Ci-joint, un excellent article sur le neo-colonialisme en Afrique.

Le néocolonialisme, pire que le colonialisme

Une contribution de Haidara Chérif
sidaty@juno.com
Chicago, Illinois (USA)

Et les revoilà encore à nous vendre cette idée qu’au nom de combattre le terrorisme, nous devons accepter des bases militaires américaines sur nos sols. Comme de grands enfants friands de friandises, nos dirigeants sont entrain de mordre petit à petit à cet appât tendu depuis Washington.

"Qu’avons-nous appris depuis la nuit des temps des stratagèmes de l’homme blanc ?

Quelles étaient les justifications de la traite des noirs ? Quelles étaient les raisons avancées pour la colonisation ? Les peuples qui ne revisitent pas leur Histoire sont condamnés à rééditer les mêmes erreurs.

De peuple sauvage que nous étions, Dieu voulait notre évangélisation, de l’obscurantisme dans lequel nous étions plongés, la lumière devrait nous parvenir a travers la couleur de la peau d’un autre peuple, puisque nous n’avions jamais eu d’histoire, il fallait nous en inventer une. Parmi tant d’autres raisons, fallacieuses les unes après les autres, l’homme blanc a dérouté notre évolution naturelle, il a façonné à sa guise le cour de notre destin.

Ne devient-il pas nécessaire que nous nous posons des questions légitimes sur notre devenir en tant que nation, en tant que race ?

Comment pouvons nous avoir le continent le plus riche en ressources de tout genre et être au même moment le continent le plus pauvre selon tout les indicateurs économiques ? Pourquoi n’avions nous jamais été aussi dépendent qu’après nos indépendances ? Qu’est-ce que le terrorisme ? Pourquoi est-ce toujours les pays à forte densité musulmane qui sont indexés comme tels ?

``La délivrance des complexes de haine ne sera obtenue que si l’humanité sait renoncer au complexe du bouc émissaire`` dixit Baruch.

Nous ne sommes pas entrain de vider le venin des préjugés sur les autres, ce n’est pas l’objet de cet article, au contraire, ceux qui sauront lire entre les lignes comprendront bien que le génie de l’homme blanc l’a amené au firmament de sa science. Aucune polémique là-dessus. Passons donc au corps de notre intention.

De Conakry à Bamako en passant par Abidjan continuant sur Accra jusqu’à Malabo,

Les ambassades américaines déménagent, s’agrandissent et s’isolent au grand bonheur du citoyen Lambda de ces pays qui se réjouit que les américains soient entrain d’investir chez eux et qu’enfin ils aient pris conscience que l’Afrique est important économiquement et stratégiquement. Il s’enorgueillit aussi de la perte d’influence du colon français au profit du business man américain, ho bon Dieu réveil en nous Frantz Fanon, Modibo Keita, Sékou Touré, Lumumba et autre Kwamé N’krumah et Thomas Sankara pour savoir que le terme néocolonialisme vaut son pesant d’or.

Si ‘la raison est Hélène’, nous serons bien sage que de commencer par déchiffrer les moindres gestes et agissements qui profilent à l’horizon car ça sent le roussi.

C’est au milieu du vingtième siècle que l’Arabie Saoudite, naguère un désert sans importance à part bien sûr pour ceux de la foi musulmane qui devraient remplir selon les préceptes du Saint Coran le cinquième pilier de l’islam, ouvrit ses portes aux grands exploitants pétroliers qu’étaient Texaco, British Petroleum, Exxon, Mobil et autres faisant du coup des fortunes pour certaines familles américaines et européennes tels les Bush, Rockefeller, Donald, Dave O’Reil, Ernest Mercier parmi tant d’autre, et permettant cette dynastie oligarchique de monopoliser les pôles de décisions économique et politique sur cette planète terre.

Le royaume des bédouins qui aurait du s’appeler autrement, choisit de se nommer après la famille régnante les El Saoud. Nous vous épargnerons les détails captivants de la complicité des nouveaux venus avec les El Saoud pour retirer l’essentiel du pouvoir politique et économique à la descendance d’Abdoul Wahab : les El Cheick à qui devait échoir le pouvoir théocratique. Le chamboulement qui suivit a profondément transformé le Moyen Orient et la vie du bédouin en a pris un coup.

La cartographie qui nous ait offerte aujourd’hui est le fait de la déchirure qu’a subie aux mains de ces visiteurs d’un soir tout l’ensemble des pays de cette région. Les français ont colonisé le Liban qu’ils ont parcellisé de la Syrie, les Britanniques ont arraché le Koweït de l’Irak fermant du coup son accès à la mer, les américains s’apprivoisaient l’Arabie Saoudite et contrôlaient ainsi la production du brut. L’exploitation des différences entre Chiites et Sunnites autrefois indistincte devait s’envenimer pour une meilleure exploitation par les conquérants.

Il fallait exaspérer et exacerber ses sentiments pour pousser les rencoeurs des uns contre les autres comme cela a été le cas dans nos pays lors de la honteuse époque coloniale. La Tijanya contre la Kadirya, les onze grains contre les douze grains dans le Soudan français, le Sénégal et ailleurs, les frictions entre Hutu et Tutsi au Rwanda et au Burundi, les chefferies Haoussa et Peuhl contre les Ibo et Yorouba au Nigeria, les Pieds Noirs et les Harkis contre les Indigènes Musulmans au Maghreb…etc.

Rien du mécanisme de fonctionnement de ces conquistadores ne nous échappe, nous savons tous trop bien leur apprêt d’opération mais hélas, cent fois hélas, ils réussissent toujours a nous berner malgré le niveau intellectuel que nous avons pu atteindre ces cinquante dernières années.

L’adage voudrait que là ou il y a un arabe, il y ait du pétrole, peut être, mais pour sûr, là ou il y a du pétrole il y a ces grandes corporations et là ou elles sont, il y a le malheur des peuples, la corruption, l’enrichement d’une élite au détriment de la masse, le maintient d’un despote, d’un dictateur pour pérenniser la République Bananière. Vous voulez des exemples en espèces sonnantes et trébuchantes ? Allons-y donc car cela est plus parlant que cette litanie que je me proposais d’égrener tout à l’heure dans les paragraphes qui devraient suivre, d’ailleurs ne dit on pas en Chine qu’une photo vaut mieux que mille commentaires.

Jusqu’au mois d’Avril dernier, le Nigeria était le premier pays africain producteur de pétrole en terme de quantité, vous n’êtes pas sans ignorer les crises itératives qui secouent ce pays depuis des années. Passons sur la guerre du Biafra et les innombrables révolutions de palais pour être plus contemporain.

L’exécution le 10 Novembre 1995 de l’écrivain Ken Saro Wiwa et huit autres ‘‘anti-conformistes’’ qui ont osé demander la redistribution équitable des revenus pétroliers pour leur région, Sani Abacha n’a pas badiné à mettre à feu et à sang le Delta du Niger au profit de la compagnie créée par Sir George Goldie en 1879 qui se nomme aujourd’hui la Shell. En dépit des clameurs de souveraineté, la multinationale Néerlandaise est entrain de s’approprier en plein vingt et unième siècle cette région avec la complicité de nos dirigeants. Le Nigeria participe à plus de 10% de l’huile américain, mais au Nigeria même, l’essence est une denrée rare et les files d’attente dans les stations services sont kilométriques. Tout simplement névrosant.

En Angola, lui qui a surpassé le géant nigérian en terme de production (grâce au siphonage des oléoducs par les populations nigériane en quête du brut) les données sont identiques.

C’est vrai, la guerre de libération était l’excuse toute trouvée pour s’armer avec la manne de l’or noir mais aujourd’hui rien ne peut expliquer pourquoi ce pays est à la 162 eme place sur l’Index de Développement Humain (IDH), que la pauvreté soit le bien le mieux distribué, qu’il soit le dixième pays le plus corrompu selon Tranparency International, consacre 183 million de Dollars soit 8,8% de son Produit National Brut (PNB) aux dépenses militaires et qu’il ait un taux de près de 40% d’analphabète chez les plus de quinze ans. Elf Aquitaine, Exxon et bien d’autre se partage l’immense gisement des terres et des eaux au détriment de ce peuple qui a tant souffert. Combien d’hôpitaux, d’universités, de médecins compte l’Angola ? Ils sont combien les angolais qui savent ou vont les gains des profondeurs de leur humus?

Vous avez tous vu le honteux chantage fait sous nos yeux au Tchad à cause de son faste. Deby qui n’est pas un enfant de cœur avec son peuple s’est ramollie devant le petit Nicolas français qui a laissé la rébellion aux portes de N’djamena comme pour lui rappeler : tu acceptes nos conditions ou que dis-je notre deal ou tu sautes dans les heures qui suivent. Le pauvre a tout de suite compris qu’il n’était pas bon d’avoir une justice indépendante qui condamne même à des peines burlesques les fils de l’ancienne puissance coloniale, qui n’a jamais perdu un poil de ses réflexes du bon vieux temps.

D’ailleurs qui maintient Idriss au pouvoir contre la volonté de la vaste majorité des tchadiens, qui l’arme, qui cautionne ses élections bancales ? Si à toutes ces questions vous avez répondu autre chose que la France, vous devez être un doué ou peut être il y a en vous un génie de trempe.

Le Gabon, avec moins de deux millions d’habitants et des ressources immenses manque d’infrastructures routières, sanitaires et scolaires adéquates. Ce pays que des experts ont comparé aux Emirats Arabe s’il avait été bien géré au profit des gabonais ne devrait en aucun moment être sur la liste du FMI ou de la Banque Mondiale. Moins peuplé que la ville d’Abidjan, il devrait être la référence du paradis sur terre mais en lieu et place…, ok je vous le concède, il est resté le Gabon sous le contrôle et la bienveillance des bases militaires françaises.

Le pétrole du Congo (Brazzaville) est gagé depuis belle lurette sur plusieurs années à venir. Toute cette manne qui est extraite du sol congolais n’appartient pas aux fils et aux filles de cette historique nation, elle sert à payer les armes et les prêts octroyés aux deux protagonistes durant la guerre civile que finançaient les multinationales. Le Congo est classé 139eme sur l’Indexe de Développement Humain et 161eme pour le PNB par habitant

A cause de l’abondance en R.D.C (République Démocratique du Congo) les convoitises des uns et des autres a défigurées ce pays pour aussi longtemps que vous ne pouvez vous l’imaginer. Ce qui a été appelé la guerre mondiale africaine s’est déroulée là bas sur fond de donnée mercantile. Le Rwanda, le Zimbabwe, l’Ouganda, l’Angola …etc. ont tous dépêchés leurs armées pas pour défendre les congolais contre quoi que ce soit mais pour se partager le gâteau et encore au profit de qui ? Non, pas pour eux même, oui pour ceux là encore.

La Cote d’Ivoire produit 40% du cacao mondial, elle ne fixe pas ses prix, Sucre et Denrées s’en charge. La comptabilité des 80.000 barils par jour du pétrole n’est connue que par les géomanciens qui connaissent le sexe des anges. Malgré le boucan de Gbagbo à l’encontre des compagnies françaises, il a tout cédé à ces derniers, c’est la rançon de demeurer là ou il est. Dit ce que tu veux mais fait ce qu’on veut. Sans commentaire.

Que n’y a-t-il pas sous la terre guinéenne ? Les américains sont à Fria pour le bauxite depuis que nous ne savions pas la différence entre notre droite et notre gauche pourtant le château d’eau d’Afrique n’a ni eau ni électricité courante.

A quoi servent ces ressources si elles ne devraient pas participer au développement et au bien être de nos peuples ?

Un soir assis sur mon divan intéressé que j’étais à écouter l’interview de Obiang N’guema sur la chaîne américaine A.B.C. je fus stupéfait à l’entendre dire à peu près cette réponse à la question de la journaliste qui lui demandait des ressources du pétrole de la Guinée Equatoriale : ‘Les avoirs pétroliers de mon pays sont des secrets d’état. Aucun opposant, aucun journaliste, aucun député ne doit chercher à voir clair là-dedans. C’est exclusivement du domaine présidentiel et donc, seule ma personne les gère’.

Désabusé, presque au bord des larmes, je zappa pour une chaîne de Cartoon pour enfant.

Quelle respectabilité demandons nous quand nos chefs d’états nous jettent en pâture de la sorte ?

Alors nous apprenons par ces temps qui courent de la nécessité de bases américaines dans le désert du Sahara pour combattre disent ils le terrorisme, nous qui n’avions pas le sens du sacrifice pour le bonheur de nos peuples, nous qui n’avions pas encore compris que Français, Américain, Anglais, Néerlandais et Chinois riment les même vers, nous qui ne pouvons pas pointer du doigt un seul événement de notre histoire ou européens et américains se sont déchirés entre eux pour l’Afrique et les africains, ils nous revient donc de combattre le ‘terrorisme’. Au même moment, ils envisagent de se retirer du Moyen Orient parce que le coût d’exploitation de leur convoitise monte vertigineusement pour cause de sabotage, d’attentats suicide et du regain du nationalisme arabe. Vous imaginez ce qu’il adviendra une fois ces chevaliers d’industrie installés chez nous avec l’aval de nos dirigeants ?

Ils ont demandés des élections en Palestine, les résultats des urnes ne les convenaient pas, le Hamas vainqueur est voué aux gémonies. Ils en ont demandés en Iran, même résultat Ahmadinijad est devenu un terroriste. Au Venezuela, Hugo Chavez remporte les consultations présidentielles anticipées mais il est taxé de dictateur. Tant que vous avez en mire les intérêts de votre peuple, vous serez baptisé d’un adjectif abominable.

La vérité est que d’important gisement de pétrole gît sous nos terres. Du Golf de Guinée sur les côtes Ouest africaine jusqu’en Afrique Centrale, sous le sable du désert saharien : de l’Algérie aux confins du Niger. Et nous le savions des sciences exactes que là ou ces multinationales sont il y a tout sauf la paix et le développement. Pour les défendre, il faut une armée puissante et une diplomatie robuste, ils disposent de ces armes ; et nous, qu’avons-nous ? Les moyens du bord. Et voila que nous serons nommés après un groupe terroriste parce que défendrons nos avoirs. Que fait l’armée française au Djibouti, au Gabon, en Centrafrique, en Cote d’Ivoire et au Tchad ?

Que fait l’armée américaine dans le golf persique ? Les armées maliennes, nigériennes ou algériennes seront à la guise de leur humeur, tantôt elles seront accusées de violations des droits de l’homme sur les Touaregs, tantôt de génocidaires. Ceux qui pensent que l’Irak a été attaqué parce qu’il posséderait des armes de destructions massives suent la naïveté à l’extrême ; écoutez les discours de l’administration Bush quelques semaines avant l’invasion du pays de Saddam leur allié d’un temps. Le plan diabolique devait se poursuivre sur l’Iran, la Syrie et l’Arabie Saoudite. La résistance irakienne a faussée le ‘calculus’.

Ce n’est pas seulement le ‘Néocolon’ venu d’Europe, il y a maintenant celui venu d’Asie. La Chine. Abdoulaye Wade, Omar Bongo, Mugabe et bien d’autres souscrivent dorénavant à cette idée qu’au nom de diversifier nos partenaires, nous devons regarder vers le soleil levant : l’Est. Il n’y rien de mal à cela, c’est d’ailleurs très louable mais ce qui est problématique dans cette orientation ce sont les termes de l’échange. Une respectable dame me disait au téléphone depuis Toulouse que les autorités maliennes ont accepté de leurs homologues chinoises la construction d’un hôpital et que la contre partie devrait être le déboisement d’une forêt quelque part au Mali.

Le Mali un pays désertique ; ce n’est pas débile ça ? J’espère qu’elle a mal saisi l’info. Au Liberia, les chinois contrôlent le secteur de la pêche après quelque bakchich distribués aux autorités. Ce pays qui sort d’une longue guerre fratricide et où les petits sardiniers, las de la déloyale concurrence de ces puissants asiatiques se font employer et exploiter au prix d’un dollar (400Fcfa) de salaire par jour.

Le ressentiment de la vaste majorité des africains vis-à-vis des chinois se fait de plus en plus sentir. Ils n’utiliseraient pas la main d’œuvre locale, ils n’initieraient pas les nationaux à leurs technologies, la qualité de leurs produits est sub-standards, ils pratiqueraient le dumping et certains les trouveraient racistes sur les bords ; tout qui présage d’une déception dans ce nouveau partenariat.

Expliquez-moi comment blanc, jaune ou rouge arrivent à nous faire marcher ?

Au récent sommet de l’U.A, encore des chefs d’états s’étaient insurgés que l’idée d’une unité africaine serait précoce et qu’il fallait aller mollot. Cinquante après il faudra encore patienter. Ces regroupements régionaux que sont la C.E.A.O, la C.E.D.E.A.O, la C.E.A.C, la S.A.D.E.C et autres, derrière lesquels ils se réfugient n’ont pas produit un iota d’avancement. Jusqu\'à cette année, en Cote d’Ivoire il existait une carte de séjour pour les frères africains, au Gabon, vous ne pouvez pas circuler librement sans autorisation. L’Afrique du Sud qui a eu le support unanime de tout les africains pendant le régime hideux de l’apartheid, pourchasse ses frères dans les rues de Soweto et de Tsiwane pour les immoler et les dépiécer à la machette. Trop d’exemples existent en témoignage de la déchirure du continent.

Mûrie de tout ce qui a été assenés plus haut, il devient impératif que nous envisagions le seul et unique dessein qui nous reste.

Africain je le suis et panafricaniste je dois l’être parce que convaincu que nous ne pourrons avoir le salut que si nous conjuguons nos efforts, nos intelligences, que si nous avons en mire le bonheur de l’Afrique et des africains. Pour arrêter cette saignée, ces guerres fratricides, ces divisions inutiles et ces sentiments de laissé pour comptes, il nous faudra complètement et au plus pressé bâtir cette union africaine germée depuis bien avant N’krumah. Si par extraordinaire l’Europe et l’Amérique trouvaient leurs comptes dans une Afrique unie, elle le serait déjà.

L’Allemagne et la France moteurs économique et politique de l’Union Européenne n’ont pas beaucoup en commun. Les français sont pour la plupart catholiques, les allemands eux sont protestants, marier sa cousine est presque l’inceste chez les seconds, chez les premiers, rien d’anormal, leur deux langues n’ont pas les mêmes origines. Cependant ils sont unis dans une union pour le bonheur de leur peuple et pour le bonheur de l’Europe.

J’entends des ‘spécialistes’ de l’Afrique dirent qu’il faudra avoir en commun la langue, la religion ou la culture afin de s’unir, c’est aussi faux que de dire Mardi vient avant Lundi. Le Mali, la Guinée et le Sénégal ont tout en commun mais la fédération du Mali (Mali et Sénégal) n’a pas aboutie, la Cote d’Ivoire, le Ghana et le Liberia ; les deux Congo et le Gabon ; l’Algérie et le Maroc…etc. devraient pouvoir s’unir sur cette base des ‘spécialistes’, quand est-il ?

Une union solide se fait sur des bases d’éthiques morales et de convergence d’intérêts à long terme. Si le malien pense que travailler durement lui ouvrira les portes du bonheur et que le sénégalais pense obtenir ce bonheur autrement, si l’ivoirien pense que son avenir en temps que peuple est lié à la France et que le guinéen pense que la France est le problème, il est évident que ces peuples ne pourront faire chemin ensemble.

Pour pasticher cet auteur français qui disais et je cite : ‘rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est arrivée’. Nous sommes à cette heure ou nous devrons prendre notre destin en charge, écrire notre propre histoire, défendre nos propres intérêts sans complexe et avec cette détermination qui fait aboutir les grands destins.

Nous serions à la tête d’un pays aussi puissant que l’Afrique du Sud, avec cette économie et cette armée titanesque que nous nous dévouerions à construire cette UNION, nous marcherions sur l’Afrique Australe que nous conquerrions par les arguments politique, économique et militaire. Nous nous dirigerions ensuite vers l’Afrique Centrale que nous convaincrions, nous irions ensuite à la conquête de l’Est et de l’Ouest africain, l’avalanche déferlera sur le Nord Maghrébin, ainsi nous proclamerions les Etats-Unis d’Afrique.

Nous mettrions fin au rêve de ces roitelets qui ne veulent pas de cette Afrique parce qu’ils ne pourront plus régner comme Dieu sur leur peuple, parce qu’ils ne pourrons plus avoir le contrôle de la totalité des ressources du peuple, parce qu’ils ne pourrons plus s’éterniser au pouvoir. Sur la voie de cette entreprise, nous ferions sienne cette éloquente pensée de Ernesto Guevara de la Cerna alias le Che : peu importe les dangers ou les sacrifices d’un homme ou d’un peuple quand l’enjeu est le destin de l’humanité.

Si quelqu’un disait: ‘la colonisation n’est pas une machine à penser, n’est pas un corps doué de raison et qu’elle était la violence à l’état nature…’

Nous affirmons que le néocolonialisme est une machine à penser et qu’il est doué de raison et que sa supériorité a été son habileté à s’attaquer à notre plus grande faculté : notre INTELLIGENCE. Là réside sa force, sa vertu et sa plus grande ingéniosité.